Situation familiale : Parents divorcés, père remarié avec un demi frère de son côté, mère célibataire. Il va chez l'un et chez l'autre et a des problèmes avec son demi-frère.
Profession du père : Sans emploi
Profession de la mère : Vendeuse dans un kombini.

Matières appréciées/maîtrisées: Pas grand-chose, peut-être juste les cours d’art ?
Matières détestées/en difficulté : Le japonais : il a du mal avec l’écriture des kanjis et pourtant il fait des efforts.
Métier souhaité : Il n'en sais strictement rien, il aimerait déjà réussir le lycée.
Club désirés : Journaliiiisme *HS*
Vous et l'école : Depuis tout petit, Kanjiro a eu des difficultés à l'école, il n'a jamais eu la chance d'intégrer ce que les gens appellent habituellement les "bonnes écoles", il a plus souvent été inscrit dans des écoles de secondes zones, pourtant il donne tout ce qu'il peut, mais le suivi parental n'est pas suffisant. Il n'arrête pas de changer d'école à cause des déménagements, c'est aussi pour cette raison que ses résultats ne sont pas terribles et qu'il n'a jamais le temps de s'habituer à une école, il a même tendance à partir dans un esprit de "de toute façon l'année prochaine je change". De plus, il a beaucoup de mal à cause d'absences les jours où il doit aller chez son père, car il celui-ci étant assez indifférent envers le comportement de son demi-frère, il le laisse souvent battre Kanjiro qui n'a souvent rien fait de mal.

Dans ses souvenirs, il ne lui est jamais réellement arrivé de bonnes choses dans ces écoles. Il a souvent été isolé (ou plutôt il s'est isolé des autres), et il a toujours tenté de réussir, ne passant souvent que par un grand miracle ou par le biais de nombreux professeurs particuliers que sa belle-mère lui payait car elle ne supportait pas l'idée d'avoir un cancre dans sa "famille".

Malgré tout cela, il continue d'espérer que cette école sera la bonne, qu'il y trouvera sa place et des personnes sur qui il pourra compter pour l'aider à réussir et peut-être aussi trouver un moyen de se débarrasser des problèmes que lui apportent son père et son demi-frère.

Cela devait bien être la quatrième école dans laquelle nous allions ma mère et moi, nous étions tous les deux tendus car elle savait que j’avais peu de chances d’y être pris à la vue de mes notes, mais malgré tout nous y étions allés avec une lueur d’espoir brûlant en nous. J’avais peur de découvrir cette nouvelle classe, de parler à ces personnes que je ne connaissais pas ; peur de m’approcher de ce tableau noir, de faire la courbette et de me présenter par mon nom ; toutes ces choses m’étaient tellement habituelles maintenant que ma mère s’étonnait désormais du stress qu’elles provoquaient encore chez moi…

Alors que, tout tremblant, j’arrivais à la salle des professeurs, ma mère me murmurait des conseils et des paroles rassurantes… C’était tellement dur pour moi de me dire que j’allais à nouveau découvrir un monde auquel je n’appartenais pas, entrer dans une classe qui était normalement unie depuis l’année précédente, que me retrouver dans cette situation m’indisposait très fortement. Je fermai les yeux en hochant la tête, faisant comprendre à ma mère que je l’écoutais.

C’est ainsi qu’un professeur, mon professeur principal, m’emmena dans ma classe ; il m’introduisit à la classe avant de me faire me présenter moi-même. Sans attendre, je fis la courbette avant de m’adresser à la classe, leur révélant mon nom et mon prénom qui avait été écrit au tableau par le professeur. Je levai alors les yeux et me dis que cette classe était pleine de personnes aussi différentes que le soleil et la lune mais que je n’allais peut-être pas y trouver ma place.

Quand le professeur m’indiqua ma place, je m’y rendis dans le silence le plus complet avant de m’y asseoir, posant mon sac sur le banc tandis que le brouhaha ambiant s’atténuait pour laisser place à un calme incroyable au début, mais qui reparti bien vite dans les travers ; j’étais tombé dans une mauvaise classe… enfin, une mauvaise classe, disons plutôt que je n’étais pas dans celle des grands génies… J’avais plutôt l’impression d’être tombé dans la classe des personnes qui avaient à peu près mon niveau… les « incapables », ceux qui n’iront jamais loin selon les autres.

C’est en pensant cela que je sortis mes cours sans rien dire, tentant d’écouter le cours que le professeur donnait tant bien que mal dans le bruit, si bien qu’à la fin il ne se força plus vraiment à se faire écouter. Était-ce vraiment à moi de me trouver dans une telle classe ?

En quittant l'école ce soir là, je retrouvai mon père et mon beau frère (j'avais toujours détesté les fins de semaines), celui-ci m'accueillant avec ses traditionnelles insultes et, une fois dans ma chambre, je m'affalai sur le lit avec un soupir profond...